Dix-neuf femmes prendront le départ du Moto Tour 2017. Un chiffre record depuis la création de ce rallye ouvert à tous, et à l’image d’une tendance générale.
Pourquoi ?
Elles sont tout juste majeures ou approchent de la cinquantaine, voire un peu plus. Elles veulent en faire tous les jours, pour aller travailler, ou quand la météo s’y prête, histoire de profiter d’une belle balade. A fond la caisse ou tranquillement, chacune à leur rythme. Qu’importent les motivations : de plus en plus de femmes décident de sauter du siège passager à celui de pilote et de passer leur permis moto.
Un engouement qui réjouit l’organisation du Moto Tour 2017 qui s’élancera ce soir (07/10/2017) de Limoges, et dont la philosophie est simple : rassembler tous les amoureux des deux-roues, quel que soit leur niveau. Pourvu, toutefois, qu’ils soient capables de rester sur leur selle entre six et dix heures par jour durant une semaine. Elles seront dix-neuf à relever le défi.
"Le prologue de la 14e édition du Moto tour 2017. s’élancera ce samedi soir à 21 heures (et jusqu’à 23 heures) du Champ-de-Juillet, à Limoges, ville qu’il visitera pour la toute première fois de son histoire."

"On a effectivement de plus en plus de candidates au permis moto depuis plusieurs années et elles sont assidues. Mais je n’ai pas d’explication rationnelle », avoue Franck Aupetit, de l’auto-école Raffier à Limoges."
« La moto, c’est beaucoup plus accessible que ce que l’on pourrait imaginer », répond Stéphanie Zieba, qui présente deux spécificités. A 41 ans, elle est une des rares présidentes d’un club de moto, en l’occurrence le Fanion Limousin des Amis de la Moto (FLAM) de Masléon. Et… elle n’a pas son permis."
Un sentiment de liberté. Question de budget. De goût aussi : « j’adore être passagère », glisse celle qui a découvert la moto en prenant la présidence du FLAM, en 2011. L’association menaçait de disparaître suite au retrait du président d’alors. Inconcevable pour Stéphanie, qui a toujours baigné dans le milieu associatif et en connaît l’importance en milieu rural. Ce qu’elle aime ? « Le partage, les rencontres. Le côté liberté aussi, avec ce sentiment qu’on peut faire ce qu’on veut quand on veut. »
Sur la trentaine d’adhérents, plus de la moitié sont des femmes. Dont Marie-Hélène Le Gouffe, la trésorière. Elle, en revanche, pilote. Plus question de rester derrière, sauf pour de longs trajets. « C’est moi qui l’ai initiée », revendique son mari Yves. Marie-Hélène, 52 ans dont 17 de pratique, acquiesce. « Quand il a voulu passer de la 125 à un plus gros cube, ça a été l’occasion. Je me suis dit après tout, pourquoi pas ? Je voulais être plus indépendante. »