Aujourd’hui, le Conseil National de la Sécurité Routière doit donner son avis sur l’abaissement de la vitesse sur le réseau secondaire.
Cette mesure avait été préconisée par les experts de la Sécurité routière en octobre 2013. Elle semble assez simple à mettre en œuvre car il ne s’agit que de modifier le code de la route. Cependant, cette nouvelle règle rencontre une franche opposition de la part des automobilistes, ce que confirme le délégué général de 40 millions d’automobilistes, Pierre Chasseray. L’association a recueilli 220 000 signatures de conducteurs qui s’opposent au projet mettant en avant certaines de leurs craintes ( ne plus pouvoir dépasser un poids-lourd par exemple). Les opposants s’organisent, se renseignent pour contrer les experts. La Ligue de défense des conducteurs se base sur le modèle de Nilsson qui affirme qu’une baisse de 1 % de la vitesse engendrant une baisse de 4 % n’a aucun « fondement scientifique ». Le gouvernement est donc pris en tenaille entre les associations des victimes qui s’interrogent sur des prises de décision qui tardent à venir et les associations de conducteurs qui évoquent la répression et les radars « pompes à fric ». Les déclarations de ce jour du CNSR devraient forcer le gouvernement à prendre position d’autant que les chiffres de la sécurité routière des mois de mars et avril affichent une hausse de la mortalité par rapport à 2013 (+ 28 % en mars et 9,1 % en avril). De plus, la France doit faire face à la pression de la Commission Européenne qui demande que le nombre de tués par an descende sous la barre des 2 000 d’ici à 2020. Rappelons qu’en 2013, 3 268 personnes ont perdu la vie sur les routes françaises. Des rumeurs évoquent une expérimentation progressive de l’abaissement de la vitesse…