Le législateur a pour volonté de durcir encore le permis moto (A2 / A1). En secret, l’idée est d’éliminer 10 % de candidats, en fait ceux qui l'obtiennent actuellement l’examen tout juste. Pour arriver à ce «nivellement », les grandes lignes du futur permis moto français reposent notamment sur l’introduction d’une épreuve du Code de la route spécifique et un examen en circulation beaucoup plus long. La réforme se dirige aussi vers une certaine simplification des épreuves et de l’organisation qui pourraient néanmoins profiter aux candidats.
Il y a déjà un nom : E.T.M (Epreuve Théorique Moto) à l’instar de l’ETG (Epreuve Théorique Général), notre fameux examen du Code de la route qui servait jusqu’à maintenant à toutes les catégories (auto, moto, P.L.). L’examen de l’ETM serait certainement privatisé, comme c’est le cas depuis 2016 pour l’ETG, donc il aura un coût de 30 € et prendrait donc plus de temps. Le Code moto pourrait notamment intégrer le programme des interrogations orales actuelles qui devaient disparaître de l’examen hors circulation, notre fameux plateau. Le code moto est l’épine dorsale de cette future réforme et reprend par l’exemple du permis moto en Belgique.
Le système de notation de l’épreuve hors circulation pourrait être modifié notamment en passant de 17 à 20 ou 21 points dans le futur. Mécaniquement, c’est donc un durcissement de la notation de l’épreuve visant à sanctionner les candidats trop justes.
Pour les candidats, l’accès à la conduite moto pourrait être encore entravé par des difficultés supplémentaires. Sur le papier, le futur permis moto sera logiquement plus compliqué, et plus cher par l’introduction de l’examen de l’E.T.M. Néanmoins comme la privatisation du Code fonctionne bien, mis à part les coûts supplémentaires, l’épreuve ne devrait pas imposer de contrainte. En réalité, la future organisation du permis amène automatiquement une semi-privatisation des épreuves en transférant une partie des épreuves du public au privé. En attendant les décrets afin de statuer définitivement sur la pertinence de cette future réforme voici les pistes de travail de la DSCR qui reste encore à l’état de projet. Néanmoins l’empressement à réformer le permis moto semble avoir désormais gagné le législateur.
Source : permispratique.com - 12 Juillet 2018