La fin annoncée des feux tricolores ?

Imaginez un monde sans feux tricolores, sans embouteillages monstres en plein centre-ville ni excès de bruit, de pollution durant les longues minutes d’attente à l’abord d’un carrefour. Ce monde, c’est peut-être celui de demain. C’est en tout cas ce qu’estime une étude italo-américano-suisse.

Avec l’arrivée future - et rapide - des voitures autonomes, c’est tout le système routier qui pourrait être revu. Car cette étude ne propose pas de remplacer les maudits feux tricolores par des stop, des priorités à droite ou même des carrefours giratoires, non. Elle propose d’abolir toute forme de priorité et de faire confiance à la technologie.

Selon les chercheurs du Conseil national de la recherche italien, du MIT du Boston et de l’ETH Zurich, les feux tricolores pourraient petit à petit disparaître à l’horizon 2020-2030. Mais comment cela peut-il devenir la réalité ? Avec les voitures autonomes, il serait envisageable de les connecter les unes aux autres, et d’éviter ainsi qu’elles se croisent au même instant T d’un carrefour.

"Les carrefours sont des endroits très complexes, car deux vagues de trafic sont en compétition dans un seul espace", explique Carlo Ratti, du MIT Senseable Lab. "Mais un système basé sur des intervalles de temps déporterait cette complexité du trafic global vers chaque véhicule. Chaque voiture traverserait alors l’intersection quand elle voit que c’est possible. Le système serait beaucoup plus efficace".

En résulterait alors une diminution conséquente des émissions de gaz à effet de serre du fait qu’il n’y aurait plus de véhicules immobiles. L’étude parle de rejets de CO2 divisés par deux, rien que ça. Sans compter la fin de la gène causée par le bruit des moteurs et ceux des klaxons.

Reste cependant une inconnue de taille : la cohabitation avec les autres moyens de transport. Si les tramway pourraient parfaitement devenir autonomes eux aussi, un tel système aurait beaucoup de mal à anticiper l’arrivée de vélos et de piétons dans ces carrefours. A moins que des tunnels ou des passerelles, très coûteux, leur permettent d’éviter ces points chauds.

Et pour finir, une petite démonstration signée CityLab :

Source : minute-auto.fr - Thomas Criqui - 08 Juin 2016