Le groupe de travail sur les autoroutes souhaite un dégel des tarifs, et donc des augmentations. Oui, mais avec des modulations liées à des critères écologiques !
Le groupe de travail, installé par le Premier ministre Manuel Valls, a rendu mardi 10, son rapport. Ses principales pistes de réflexion ont été rendues publiques par l’AFP. La plus importante, c’est, entre autre, le dégel des tarifs des péages. Mais ce n’est pas tout, le groupe souhaite que l’augmentation des tarifs soit faite en fonction de critères écologiques.
On imagine donc la pratique du prix le plus bas pour les véhicules les moins polluants (comme les motos), mais aussi pour ceux qui font du covoiturage. Cependant, le rapport ne donne aucune précision sur la façon dont ces tarifs variables pourraient être mis en oeuvre.
Les SCA devraient plus participer au développement des infrastructures
Les parlementaires souhaitent aussi que les sociétés concessionnaires d’autoroutes (SCA), participent d’avantage au financement des infrastructures routères. C’est-à-dire, qu’elles renoncent, dans le cadre du plan de relance autoroutier, à une partie de l’allongement des concessions, soit un « effort significatif » de leur part, selon le document rendu hier à Manuel Valls.
En ce qui concerne les résiliations des concessions, le rapport stipule qu’elles sont juridiquement et financièrement impossibles ou alors, pas avant 2017. En effet, le coût pour l’Etat serait de 40 à 55 milliards d’euros.
Des relations tendues depuis septembre
Il faut savoir que depuis le mois de septembre dernier, les relations entre le gouvernement et les SCA sont tendues. Cela est dû à un rapport de l’Autorité de la concurrence qui a pointé la « rentabilité exceptionnelle » de l’ordre de 20% ou plus par an, sur fond de hausse des péages supérieure à l’inflation depuis leur privatisation en 2005. Le rapport accusait donc les SCA de pratiquer des hausses de prix des péages très supérieures aux besoins.