Ce lundi, la préfecture du Val-d’Oise a présenté les trois véhicules des forces de l’ordre équipés des radars mobiles nouvelle génération. Des appareils pouvant flasher, tout en roulant dans le flot de la circulation, les automobilistes et les motards qui les doublent, mais également ceux qu’ils croisent sur les voies opposées.
Peugeot 208 pour les Crs et les policiers, Citroën Berlingo pour les gendarmes
Alors que la Peugeot 208 chocolat des CRS roule déjà depuis le mois d’octobre 2013 sur l’A 15 ou l’A 104, et la 208 noire des policiers circule depuis le 18 avril, la voiture radar des gendarmes a été mise en service il y a une dizaine de jours. Une Citroën Berlingo gris métal qui sillonne les axes accidentogènes de la vallée de l’Oise et du Vexin “pour un rendu très intéressant”, confie un militaire.
Flashé à partir de 102 km/h sur les axes limités à 90
Trois véhicules qui sillonnent quotidiennement les principaux axes du département pour des résultats déjà probants. Et ce, malgré les marges d’erreurs de 10 km/h quand la vitesse est inférieure à 100 km/h et de 10 % au-dessus. En clair, sur des axes limités à 90 km/h les contrevenants seront flashés à partir de 102 km/h. A 110 km/h, ils seront pris à partir de 123 km/h.
En roulant, ces radars peuvent couvrir trois voies de circulation, puis quatre voies à l’arrêt.
7 infractions en 15 minutes sur l’A15
Un petit tour de quinze minutes seulement sur l’autoroute A15, de Cergy à Pierrelaye, à bord de la Peugeot 208 banalisée des policiers, a livré un bilan sans appel : quarante-huit mesures effectuées pour sept infractions relevées parmi lesquelles un motard flashé à 147 km/h, mais également un poids-lourd pris à 55 km/h en agglomération. “Imaginez ce que ça peut représenter sur une journée complète, insiste le brigadier chef Lefebvre, de la brigade de la sécurité routière du Val-d’Oise. L’autre jour, en 250 km parcourus nous avons relevé soixante infractions!”
Le préfet du Val-d’Oise, Jean-Luc Nevache, mise notamment sur ces voitures afin que “l’hécatombe cesse”. Depuis le début de l’année, vingt personnes sont décédées sur les routes du département contre 29 sur l’ensemble de l’année 2013. “Un chiffre inacceptable”, s’exclame le représentant de l’État.