A partir du 1er janvier 2018 en effet, la Ville délègue à deux entreprises privées, Streeteo (filiale des parkings Indigo) et CSV (Urbis Park et Egis) la gestion des 150 000 places de stationnements dans les rues de Paris. Ce mercredi, la Ville de Paris a organisé une première démonstration du savoir-faire de ces nouveaux poseurs de prunes.
Fini le carnet de papillons en papier, ces nouveaux contrôleurs recrutés dans le privé sont équipés de technologies dernier cri.
Principales nouveautés de ces quelque 260 pervenches 2.0 : un assistant personnel (PDA), sorte de smartphone amélioré, dans la poche, et surtout, des véhicules électriques « flasheurs » de plaque d’immatriculation en assistance.
Avec leurs radars et appareils photo qui prennent des centaines de clichés à la seconde, les plaques sont identifiées. Comme il faut désormais entrer son numéro d’immatriculation en payant à l’horodateur, les plaques scannées sont envoyées vers un serveur central, qui vérifiera instantanément si l’automobiliste a payé ou non, ou s’il a dépassé son temps de stationnement.
Un scooter LAPI avançant à 20 km/h peut flasher de 800 à 1 000 plaques par heure, une voiture de 1 000 à 1 500 ! Un système très performant qui ne se heurte qu’à une difficulté : les voitures « à touche-touche » dont on ne peut pas lire les plaques. « Il faut 10 cm d’écart entre deux véhicules pour bien lire, explique Christophe Laumet. Mais il est rare qu’une voiture soit serrée des deux côtés… » Et comme les caméras LAPI flashent devant et derrière le véhicule, difficile d’y échapper. Un petit tour dans la Renault Zoé électrique équipée de radar suffit pour s’en convaincre. Un aller-retour sur le parvis de la Gare de l’Est, et, en trente secondes, la vingtaine de plaques des taxis stationnés ont été scannées par la machine.
Seul répit pour les resquilleurs : ces flasheuses n’envoient pas directement les « FPS » (les nouveaux PV), mais font du « repérage », indique Christophe Laumet. Charge ensuite à un contrôleur de se rendre sur place pour constater de visu le non-paiement. Amine, nouveau contrôleur chez CSV, nous en fait la démonstration. Devant une voiture sans ticket de stationnement, il dégaine son PDA, avec lequel il scanne la vignette Crit’Air sur le pare-brise, ou, s’il n’y en a pas, rentre la plaque d’immatriculation à la main, puis prend des photos du véhicule à l’avant et à l’arrière (ce qui servira de preuve en cas de contestation). Ensuite, il délivre un petit papier en forme de ticket de caisse sur le pare-brise. Pour l’instant, ce n’est qu’un avertissement. Mais à partir du 1er janvier, ce sera 50 €.
Source : réalitésroutieres.fr