Moins d'accidents, moins de bouchons, moins de bruit et... une explosion des PV. Un an après la réduction à 70 km/h de la vitesse maximale sur le périphérique, la mairie de Paris et la préfecture de police ont dressé un premier bilan « très positif ».
Adjoint écologiste chargé des transports, Christophe Najdovski veut aller plus loin.
En quoi ce premier bilan est-il positif ?
CHRISTOPHE NAJDOVSKI. On constate une baisse significative des accidents et des blessés de 15 % alors que ceux-ci augmentent en Ile-de-France. Plus surprenant, l'abaissement à 70 km/h a entraîné une augmentation de la vitesse moyenne constatée (NDLR : de 32,6 km/h en 2013 à 38,4 km/h en 2014 aux heures de pointe du matin) grâce à une diminution des effets d'accordéon et de cisaillement. Le trafic est mieux régulé, plus fluide.
Vous voulez maintenant baisser la vitesse à 50 km/h la nuit ?
C'est une idée personnelle qui doit être débattue sans tabou mais pas un projet de la majorité. Après la pollution, la principale nuisance du périphérique pour ses 100 000 riverains, c'est le bruit. L'abaissement à 70 km/h a permis de réduire leur exposition de 1,2 décibel (dB) le jour et de 0,5 dB la nuit. Cela encourage à poursuivre.
Que proposez-vous ?
Réduire la vitesse à 50 km/h entre 22 heures et 7 heures. Il y a deux ans, Bruitparif avait montré que cette mesure, associée à la pose de revêtements antibruit -- ce que nous allons faire sur 100 % des zones habitées avant 2020 -- et l'interdiction des poids lourds en transit, serait très efficace. Elle permettrait de réduire de 68 % le nombre de riverains exposés à des niveaux de bruit insupportables, au-delà de la valeur limite, qui ne seraient plus que 13 000 au lieu de 40 000.
Et 50 km/h en journée...
Cela nécessiterait une modification profonde de la vocation du périphérique qui serait transformé en boulevard urbain. On n'en est pas encore là.
>>Notre question du jour : Paris : êtes vous pour limiter le périphérique à 50 km/h la nuit?