La réforme du stationnement payant est en route depuis le 1er janvier. Il entre en vigueur pour les automobilistes. Mais à Charenton comme à Vincennes, à partir de début avril les deux-roues motorisés et immatriculés vont devoir payer à leur tour leur place de stationnement sur l’espace public.
Dans le cadre de la gestion de l’espace public, Charlotte Libert-Albanel, maire UDI de Vincennes et Hervé Gicquel, maire LR de Charenton annoncent vouloir apporter des solutions concrètes pour faciliter la vie de leurs administrés. Les deux villes ont fait les mêmes constats : de plus en plus de deux roues, dont beaucoup dites « ventouses », de plus en plus d’incivilités, tel l’irrespect des règles de stationnement ou la circulation anarchique sur l’espace piéton. Des remarques partagées par de nombreux habitants.
A Vincennes, Laure et Catherine se disent conjointement « agacées par les deux-roues qui stationnent partout », et cautionnent donc le nouveau système prévu par leur municipalité. A Charenton, même écho : « Les motos sur les trottoirs à deux pas des entrées de boutiques gênent souvent les personnes à mobilité réduite, les seniors et les familles avec poussette », assure Pierre, charentonnais de longue date.
« Il faudrait plus d’emplacements », affirme de son côté Nicolas, employé dans un magasin de photos charentonnais qu’il rejoint chaque jour à scooter. « J’ai calculé que le prix du stationnement mensuel me coûterait 50 €. C’est le montant que, pour l’instant, j’arrive à mettre de côté sur mon salaire », ajoute-t-il un brin dépité.
Actuellement, Vincennes compte 780 places matérialisées pour les deux roues, Charenton 500 places qu’elle va d’ailleurs augmenter. « Notre ville mettra en place ce stationnement payant à compter du 2 avril », précise Hervé Gicquel. Le forfait mensuel pour les résidents charentonnais sera de 7 €.
A Vincennes, dès le 3 avril, la redevance de stationnement sera de 1,50 € les 2 heures pour le stationnement rotatif. Et pour le stationnement résidentiel : 0,70 €/jour et 2,70 €/semaine. « Nous avons constaté qu’un grand nombre de professionnels de santé circulaient en deux roues, explique-t-on à la mairie de Vincennes. Nous sommes en réflexion sur une solution adaptée. »